(REUTERS)
Le tueur de Toulouse et de Montauban, toujours cerné par le Raid ce mercredi, avait séjourné en Afghanistan et au Pakistan dans des camps d'entrainements djihadistes. L'Express revient sur les ramifications de la mouvance djihadiste en France.
Mohamed Merah, le présumé tueur de Toulouse et de Montauban, avait séjourné en Afghanistan et au Pakistan dans des camps d'entrainements djihadistes, selon le ministre de l'intérieur Claude Guéant. Ce Français d'origine algérienne dit "être un moudjahidine", et "appartenir à Al-Qaïda". Que sait-on de la mouvance djihadiste en France?
Mohamed Merah, le parcours d'un djihadiste
Ce que l'on sait jusqu'à présent de Mohamed Merah correspond au parcours type du djihadiste, selon Samir Amghar, auteur de Salafisme d'aujourd'hui. Mouvements sectaires en Occident. D'origine algérienne, donc véhiculant un certain contentieux historique avec la France. Comme lui, ces jeunes proviennent souvent de familles déstructurées (parents divorcés): ils choisissent une "famille d'adoption" qui leur offre une autorité retrouvée, explique le sociologue. Il ont souvent un contentieux à régler avec la société: Mohamed Merah, passé par la prison pour de petits faits de délinquance, aurait essayé de s'engager dans l'armée mais son dossier a été rejeté.
Il serait passé par des camps d'entrainement en Afghanistan et au Pakistan. Plusieurs cas similaires ont été de nombreuses fois décrits, comme ces deux "apprentis du djihad", en route pour l'Irak, dont L'Express dressait le portrait en 2007: "les deux hommes se rencontrent en 2002, dans une mosquée toulousaine. Très vite, ils se radicalisent et rejoignent une petite communauté de fidèles. Divers jeunes gens se retrouvent régulièrement au sein de ce groupe dirigé par un "gourou" d'origine syrienne".
Ce type de "jeune radicalisé, fait son stage dans un camp d'Al-Qaïda ou pas, mais en tous cas dans les zones tribales du Pakistan, entre en contact avec des gens d'Al-Qaïda et ce contact est maintenu" avec des groupes qui l'imprégnent de l'idée suivante:" 'le moment venu, passe à l'action' au nom des valeurs que nous t'avons inculqué ici", explique Jean-Pierre Filiu, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris.
"Nous connaissons bien ce type de profil de jeunes délinquants qui se radicalisent. Ils peuvent entrer dans une forme de discours et d'action violente avec une cohérence toute relative. Ils se nourrissent d'un peu tout: la présence française en Afghanistan, au Sahel, le vote contre la burka... Dans les dix dernières années, plusieurs individus de ce genre ont été arrêtés", explique de son côté Louis Caprioli, ancien sous-directeur chargé de la lutte contre le terrorisme à la Direction de la surveillance du territoire (DST), interrogé par FranceTV info. "Le suspect de Toulouse était fiché, repéré mais rien n'indiquait qu'il pouvait ainsi passer à l'acte, observe Louis Caprioli. Et c'est bien toute la difficulté dans le suivi de ces gens qui peuvent à tout moment devenir extrêmement dangereux".
Lisez le reste.
MISE A JOUR: Mohamed Merah est mort.
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